La Turquie rappelle son ambassadeur en Autriche

La Turquie rappelle son ambassadeur en Autriche

La Turquie a rappelé son ambassadeur à Vienne pour « passer en revue (les) relations » après une série de passes d’armes avec l’Autriche, a annoncé, lundi 22 août, le ministre des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, cité par l’agence progouvernementale Anatolie. Le 13 août, l’ambassadeur d’Autriche à Ankara avait été convoqué au ministère des affaires étrangères turc.

Les autorités turques reprochent à l’Autriche un titre du journal Kronen Zeitung diffusé la semaine dernière sur des écrans dans l’aéroport de Vienne. Ce bandeau annonçait que « la Turquie autorise les relations sexuelles avec des enfants de moins de 15 ans ». Le 3 août, le même journal publiait un premier message : « Si vous allez en Turquie, vous soutenez Erdogan. » Les deux textes ont été retirés à la demande des autorités turques.

Mais les relations entre la Turquie et l’Autriche s’étaient déjà tendues au début du mois, lorsque Ankara a accusé Vienne de « racisme radical », au lendemain d’un échange houleux sur les négociations en vue d’une adhésion turque à l’Union européenne. Le chancelier autrichien, Christian Kern, avait suggéré que l’UE suspende ces négociations en raison de l’ampleur des purges décrétées par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à la suite du putsch avorté du 15 juillet.

Polémique autour de l’âge du consentement sexuel

La rumeur sur l’âge du consentement en Turquie a fait le tour de l’Europe, à la suite du retrait d’une disposition du code pénal turc qui caractérise tout acte sexuel avec un enfant de moins de 15 ans comme un « abus sexuel ». Mais l’âge du consentement sexuel est toujours fixé à 18 ans en Turquie.

Cette polémique a aussi fait des remous entre la Turquie et un autre pays de l’UE, la Suède. La ministre des affaires étrangères suédoise a déclaré sur Twitter, le 14 août, que « la décision turque d’autoriser les relations sexuelles avec les enfants de moins de 15 ans doit être annulée ». Les autorités turques ont répliqué sèchement au message de la ministre (...) Lire la suite sur lemonde.fr