Hillary Clinton face au redoutable défi posé par Donald Trump avec son discours à l'investiture

Hillary Clinton face au redoutable défi posé par Donald Trump avec son discours à l'investiture

Jeudi, à Philadelphie, Hillary Clinton donnera son discours d’acceptation à la Convention démocrate. Il lui faudra répondre au véritable défi rhétorique que lui a lancé Trump dans son propre discours à la Convention républicaine. Un discours parfois surprenant.

Donald Trump n’est pas un grand orateur. Surtout dans un pays qui en compte tant dans son histoire de Lincoln à Reagan en passant par Roosevelt et Kennedy. Et plus encore si on le compare au Président en exercice, Barack Obama qui, sur ce point au moins, fait l’unanimité.

Mais Donald Trump est un orateur efficace. L’une des grandes règles de l’art du discours est qu’il n’y a pas de bon discours en soi mais seulement dans un contexte donné. Un bon discours est toujours le discours d’un moment.

Le discours d’acceptation (acceptance speech) du candidat républicain la semaine dernière aura été un tel discours.

Certes les médias « libéraux », comme on dit aux Etats-Unis, c’est- à- dire de gauche, s’en sont donné à cœur joie pour en relever les faiblesses : longueur excessive ; monotonie de la gestuelle, registre toujours proche de la vocifération, rythme haché et lassant. Absence surtout de storytelling personnel, comme les Américains adorent en dire et en entendre, sur les leçons de la vie, l’humilité du succès et l’apprentissage des échecs, avec confession publique obligatoire des erreurs passées, comme il sied à une culture puritaine.  Enfin, a-t-on partout écrit dans le crépitement immédiat des fact-checkers, affirmations discutables voire fausses dans un discours bourré de chiffres pour assurer la crédibilité jusque-là douteuse de l’orateur.

Oui, tout cela est vrai. Ou presque. Les affirmations de Trump sont parfois délirantes : comme lorsqu’il prétend que les Etats-Unis sont « l’un des pays les plus taxés du monde ». Les pauvres Français que nous somme savent (...)lire la suite sur Atlantico